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Débarquement : la très longue visite de Joe Biden

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Joe Biden débarque à Paris, ce mercredi 5 juin, pour une visite de cinq jours en France. La durée exceptionnellement longue de ce séjour présidentiel, - « une des plus longues d’un Président américain depuis plusieurs décennies » -, « reflète toute l’importance qu’il donne à la France, à la mémoire commune entre les États-Unis et la France et le partenariat qu’il souhaite nouer avec un pays central au sein de l’Union européenne » s’enthousiasme l’Élysée. En réalité, le programme officiel très allégé de Joe Biden, principalement centré autour des cérémonies du 80ème anniversaire du Débarquement allié, reflète aussi le souci de ménager un président né le 20 novembre 1942, soit un peu plus d’un an et demi plus tôt.

 

Jeudi 6 juin, date anniversaire du débarquement de quelque 73 000 soldats américains à Omaha Beach et Utah Beach, le président américain, accompagné de son épouse Jill Biden, prononcera une allocution au cimetière américain de Colleville-sur-Mer et saluera les anciens combattants américains présents ainsi que les membres de leurs familles. Suivra, dans l’après-midi, la cérémonie internationale à Omaha Beach en présence d’une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement. En marge de cet évènement, un entretien est prévu avec le président ukrainien Volodymyr Zelenski. Vendredi 7 juin, Joe Biden retournera en Normandie à la Pointe du Hoc, pour y prononcer un discours centré sur la défense de la liberté et de la démocratie.


Samedi 8 juin, la visite d’État commencera par un accueil à l’Arc de Triomphe avant une descente des Champs-Élysées, un déjeuner de travail à L’Élysée, suivi, le soir même, d’un dîner d’État. Pas de conférence de presse, ni d’échange prévu avec les médias. Dimanche 9 juin, le voyage de Joe Biden s’achèvera par un ultime déplacement au cimetière américain Aines-Marne à Belleau (Aisne) pour un dépôt de gerbe. Le couple présidentiel rentrera à Paris, puis décollera,un peu plus tard dans la journée, vers les États-Unis.


Tout se passe comme si l’emploi du temps du président octogénaire avait été aménagé pour lui fournir des temps de pause. Les communicants de la Maison-Blanche entendent également capitaliser sur les images du président-candidat entouré de vétérans. A cinq mois des élections, à l’orée d’une campagne qui s’annonce éprouvante face à son prédécesseur républicain Donald Trump, avec, en parallèle, deux conflits à « gérer » en Ukraine et à Gaza, le président américain a besoin de souffler, avant de revenir en Europe, du 13 au 15 juin, pour le sommet du G-7 en Italie.

 

A l’ordre du jour de la visite d’État et des discussions bilatérales avec Emmanuel Macron, John Kirby, conseiller communication de Joe Biden, cite le soutien à la défense de l'Ukraine, la région indopacifique libre, le conflit à Gaza et la lutte contre le changement climatique. Des « livrables », c’est-à-dire des annonces illustrant la coopération renforcée entre les deux pays, devraient suivre, en particulier pour les investissements dans les énergies propres et le nucléaire civil ou la sécurité des Jeux olympiques.

 

Dans une interview au magazine Time publiée mardi 4 juin, Joe Biden affirme qu’il n’est pas prêt à soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan dans le cadre d’un règlement du conflit. Par ailleurs, selon lui, il y a « tout lieu » de conclure que Benyamin Netanyahou fait traîner la guerre à Gaza pour sa propre survie politique.


Massimo Calabresi, chef du bureau de Washington de TIME, note que « la démarche raide, la voix étouffée et la syntaxe capricieuse » du président américain contraste avec « la figure intense et bavarde » de l’époque où il était sénateur et vice-président. À une question sur sa capacité à exercer la fonction de président pour un second mandat jusqu’à l’âge de 86 ans, Joe Biden répond, clairement irrité : « je peux le faire mieux que quiconque ».

 

 
 
 

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